Les habitants Indiens d’Hispaniola par Fred Olson (1891 – 1986)
Extrait du livre d’Olson Sur la trace des Arawaks (1974). Olson était un scientifique à Connecticut dont l’intérêt pour la civilisation amérindienne l’amena à étudier l’histoire première de la Caraïbe. Il collectionna des pièces d’artisanat et fonda le Mill Reef Museum à Antigua. Alors qu’Olson appelait les natifs « Arawaks », plusieurs experts utilisent ce terme pour décrire seulement les peuples qui t ont habité le nord-est de l’Amérique du Sud. Ils utilisent le mot « Taínos » pour décrire les premiers habitants des Bahamas et des Grandes Antilles.
A partir de mes propres explorations, il devint évident que le manioc (cassave) était la nourriture principale des tribus aborigènes, non seulement des Grandes ou Petites Antilles, mais aussi de toute la côte de la Guyane, de la Guyane française et Surinam jusqu’à l’est du Venezuela. Ceci a été prouvé par les vestiges de grils omniprésents dans les anciens sites.
Les Arawaks furent très fortunés dans le choix de ce tubercule comme leur nourriture principale parce que le manioc produit un plus grand concentré d’amidon par acre qu’ aucune autre denrée disponible depuis plus de trois cents ans et même plus, incluant le maïs, la pomme de terre ou même le blé ou l’orge. Ave le problème de la fourniture de leur nourriture résolu, les Arawaks pouvaient alors diriger leur énergie de la chasse ou du rassemblement de leur nourriture au développement de la poterie, de la vannerie, du tissage et peut – être même vers des jeux de ballon et vers la création d’un type de bière fabriquée à partir de la cassave. En effet, bon nombre de leurs rituels auraient leurs origines dans les rites de fertilité en accord avec les nouvelles pratiques de la production du manioc. Parmi les Arawaks, comme chez les autres peuples, la responsabilité des pratiques cérémonielles auraient été placée entre les mains des hommes qui pourraient ainsi être soulagés des tâches de nettoyage quotidien de la nourriture. Il aurait bien pu être ces hommes- là, shamans ou sorciers, qui cultivaient l’intérêt esthétique d’où devait partir le développement des arts de la peinture, de la sculpture, de la danse et finalement, ce qui est peut – être l’ultime expression de l’esthétique, à savoir, la religion.