La Vision de Salomon par le comité éditorial de l’Ile Lumineuse
L’ancien Ministre des Finances de l’Empereur Faustin Soulouque a essayé sérieusement d’améliorer la situation économique d’Haïti une fois devenu président. Il a appelé les investisseurs français à fournir le capital nécessaire pour créer une banque nationale, qui ouvrit ses portes en 1880. La même année, il reprit les paiements de l’indemnité française, sachant que cette pincée sur l’économie haïtienne aurait des dividendes dans le futur.
Pendant ce temps, Salomon avait amélioré la situation de la nation en de multiples façons. Il prévoyait la création d’un système postal et il invita une compagnie britannique à installer un câble de télégraphe qui relia Port-au-Prince et Kingston, Jamaïque. Un second câble fut installé en 1887, reliant le Môle St. Nicolas à Santiago de Cuba.
Comme il l’avait fait pour la Banque Nationale, Salomon invita des Français, des professeurs pour essayer d’améliorer le Lycée Pétion à Port-au-Prince. Il a aussi demandé à la France d’envoyer une mission militaire en Haïti en vue d’améliorer l’armée haïtienne.
Toutefois, les dépenses militaires de Salomon devinrent bientôt une trop lourde charge pour l’Etat qui eut à faire face à de nombreux obstacles. Entre1881 et 1882, une épidémie de petite vérole éclata. Et l’année suivante, le rival de Salomon, Boyer Bazelais, dirigea une révolution qui fut immédiatement écrasée. Pendant ce temps, l’économie s’affaiblit encore avec « l’Affaire des Mandats, » un scandale à la Banque Nationale où des capitalistes français, anglais et américains ont fait des détournements d’argent avec l’aide de complices haïtiens.