La Guerre de Leconte  par le comité éditorial de l’Ile Lumineuse

La décision du Président Antoine Simon d’autoriser un Américain, James McDonald, à  construire et  à posséder un chemin de fer en Haïti n’était pas populaire. La  communauté allemande était particulièrement  outrée, parce que le chemin de  fer de  McDonald entrerait en compétition avec leurs propres affaires commerciales. Alors, les Allemands supportèrent le rival
 d’Antoine Simon,  Cincinnatus Leconte.     

Leconte était un petit fils de  Jean-Jacques Dessalines. Il avait servi sous les deux présidents précédents, Simon Sam  et  Nord Alexis. Il a  pu  atteindre à peu près les sommets de l’exécutif en 1902. C’était juste à la période où  Alexis et Anténor Firmin étaient en guerre pour la présidence. En 1910, Leconte était déterminé  à écarter  Antoine Simon  et  à prendre sa place comme président.

Dans  la guerre pour renverser Simon,  Leconte était aidé par Oreste Zamor, Davilmar Théodore  et Vilbrun Guillaume.  Chacun de ces hommes deviendrait  président. Mais ce fut Leconte qui  les conduisit en 1910.  Oreste Zamor et son frère, Charles, aidèrent  Leconte à recruter une armée de paysans, dont les miliciens  furent  appelés « cacos ». Leconte a  même conclu une alliance avec un commandant militaire  dominicain, Desiderio Arias,  afin de  l’opposer à Antoine Simon.  



La guerre fut de courte durée. Le Président Simon attaqua  Leconte et ses alliés au Cap – Haïtien mais  il perdit la bataille et se replia  à Port – au – Prince. Les  leaders du sud  changèrent de bord et  rejoignirent la révolution. C’est alors  que  Simon capitula et  loua un bateau pour le transporter en exil à la Jamaïque. En  août  1911, Leconte  devint le  nouveau président d’Haïti.