Leconte met l’Etat au travail  par le comité éditorial de l’Ile Lumineuse

Quand Cincinnatus Leconte  devint  président  en 1910, il  fit  une promesse ferme d’améliorer les  infrastructures,  de payer les dettes publiques, de répandre l’éducation et de réformer l’armée.  Ce  n’était pas une  rhétorique vide. Leconte  nomma des ministres capables pour implémenter ces nouvelles  politiques.    



Afin d’améliorer la discipline dans  l’armée haïtienne, Leconte instruisit son Ministre de la  Guerre, H.L. Philippe de réduire les effectifs et de construire de nouvelles casernes, les Casernes Dessalines,  à Port-au-Prince. Leconte ne permettrait pas aux navires de guerre  européens, comme dans le passé, de bombarder  Haïti en vue de  collecter des dettes non payées. Il  dit à  son  Ministre de Finances Edmond Lespinasse, de s’assurer que toutes les dettes  d’Haïti  soient payées et les taxes collectées.  Leconte  déclara fermement que  «  toutes les  histoires humiliantes  à propos de notre incapacité à gérer nos propres finances et nos douanes prendront fin aujourd’hui ».  Il a promis que « l’Etat accorderait plus d’attention à la dignité de la nation ». (Tiré de l’Exposé général de la situation de la République d’Haïti. 1912.)  

Ensuite, Leconte nomma  John Laroche comme Ministre des Travaux publics. Sous Laroche,  l’Etat a réparé les routes, érigé des ponts et installé des fils  de télégraphe. Leconte insista qu’Haïti «  doit mettre en œuvre de grands travaux publics pour améliorer les routes, les édifices publics et les rues qui sont en de mauvaises condition ».

Le  plus  dynamique des ministres de Leconte fut Tertullien Guilbaud, Ministre de l’Education.  Guilbaud a payé des hommes  pour travailler comme des inspecteurs qui s’assureraient  que les écoles soient construites, les professeurs  bien formés et bien payés.  Guilbaud expliqua que « chaque  semaine, les inspecteurs  doivent visiter chaque  école  tout  près d’où ils vivaient. Et  chaque mois, ils  doivent visiter les autres écoles rurales et urbaines dans  leurs districts. Ils  doivent fournir au ministre un  rapport mensuel ».