Le Cyclone Hazel par le Comité éditorial de l’Ile Lumineuse

« L’âge d’or » de Magloire cessa brusquement en octobre 1954. Au cours de ce mois, le cyclone Hazel prit son élan sur les eaux au nord du Venezuela puis se tourna vers la côte est d’Hispaniola. Pris au dépourvu, plus d’un millier d’Haïtiens furent tués avant que la tempête continue sa route vers les Bahamas. Dans le sillage de la tempête, des maladies comme la malaria se répandirent et augmentèrent le nombre initial de décès.

À ladite époque, le gouvernement haïtien obtenait une grande part de ses revenus en taxant les exportations agricoles. Hazel, cependant, détruisit les plantations de café d’Haïti aussi bien que les bananiers et les cacaotiers. Cette année-là, Haïti perdit presque la moitié de sa récolte de café et avec elle, les recettes fiscales nécessaires pour investir dans la reconstruction.

Conduite par la Croix Rouge et les États-Unis, la communauté internationale répondit immédiatement en fournissant de l’assistance. Les marines des États-Unis envoyèrent des hélicoptères pour évacuer les blessés. Certaines régions, comme Jérémie sur la péninsule sud- ouest,  avaient été plus durement frappées et avaient besoin d’aide urgente.

À cause de sa position, de ses infrastructures limitées, et sa dépendance des impôts douaniers, Haïti était vulnérable face aux cyclones. C’est encore le cas aujourd’hui. En 1963, Flora fut le prochain grand cyclone à frapper Haïti. Il tua près de cinq mille personnes et causa plus de 150 millions de dollars en dégâts.