Les Tontons Macoutes par Bernard Diederich

Diederich est un journaliste qui a  dirigé autrefois un journal en Haïti intitulé Haïti Sun. Il a depuis publié de nombreux livres, Papa Doc: The Truth About Haiti Today / Papa Doc : la Vérité sur Haïti aujourd’hui  (1969) et, plus récemment, Seeds of Fiction: Graham Greene’s Adventures in Haiti and Central America, 1954-1983 /Germes de fiction : les aventures de Graham Greene en Haïti et en Amérique centrale (2012)

Les hommes de main civils duvaliéristes furent connus sous le nom de Tontons Macoutes quelque temps après la montée de François Duvalier au pouvoir en 1957. Ils étaient souvent des illettrés avec des noms à la Damon Runyon, corrompus et plusieurs étaient des sociopathes prêts à tuer.

Clément Barbot et plusieurs autres  chefs de clan duvaliéristes importants tels que Luckner Cambronne, (pasteur), Luc Desyr (boulanger) et  Elois Maître avaient leur gangs de macoutes et la rivalité parmi eux était monnaie courante. Ils se battaient souvent pour la reconnaissance de Papa Doc et pour prouver leur loyauté. Des macoutes puissants comme Justin Bertrand assassina le propre domestique de Papa Doc dans une crise de jalousie  et se retrouva à Fort Dimanche où il creva avec un de ses fils.

Papa Doc ordonna des funérailles nationales pour son domestique. Lorsqu’en 1958, Duvalier forma sa milice en uniforme (appelée plus tard les Volontaires de la Sécurité Nationale), ils furent aussi appelés macoutes. Papa Doc fit chasser l’Ambassadeur britannique et coupa les liens avec la Grande Bretagne parce qu’il avait utilisé le mot « Macoute ! ». Plus tard, Papa Doc déclara aux journalistes que les « macoutes » étaient comme les Volontaires de la Deuxième Guerre mondiale. Après Duvalier, le mot devint un synonyme d’individus agressifs, abusifs et agissant  en ayant droits.